Conseil municipal du 30 mars 2009 :
Quitus à un budget juste et équilibré
lundi 20 avril 2009 par S.TRANCHANT
Verbatim de l’intervention de Bruno Tranchant, maire adjoint en charge de l’Intercommunalité et de la Communication, à l’occasion du Conseil municipal du 30 mars dernier.
« Nous ne pouvons naturellement qu’apporter notre quitus à ce budget qui nous paraît juste et équilibré, dans un contexte marqué par une crise financière sans précédent, le désengagement de l’État, le transfert de charges non compensé et les baisses de dotations qui pèsent lourdement sur nos finances.
Nous sommes parvenus, en effet, à maintenir un taux d’endettement équilibré au regard des résultats affichés par des villes similaires. Et nous ne pouvons que nous en féliciter. D’autant que cette situation financière doit nous conduire à engager une politique d’investissement ambitieuse, au profit de la mixité sociale, dans le domaine de l’habitat, de la solidarité intergénérationnelle et d’un développement équilibré de l’espace urbain. Nul ne doit être oublié… En tant qu’élus socialistes, nous y veillerons.
La vérité, c’est qu’en asphyxiant les collectivités, on veut leur faire supporter le poids d’une partie de la dette et des déficits publics. L’État se déleste, de plus en plus, de ses compétences sur le dos des exécutifs territoriaux. Nous sommes convaincus, pour notre part, que l’urgence n’est pas tant dans la remise en cause du « millefeuille administratif » que dans la refonte totale de la fiscalité et des finances locales. Et qu’une réforme est non seulement souhaitable, mais indispensable pour favoriser une plus grande justice sociale. Loin d’une politique visant à protéger le très inégalitaire bouclier fiscal qui a valu à 834 contribuables de se remplir les poches, en percevant un chèque moyen de 368 000 €, l’équivalent de trente années de SMIC !
À l’heure où l’UMP feint de se diviser sur la mise à contribution des hauts revenus pour financer les mesures sociales, nous nous efforçons localement, de mettre l’accent sur les politiques de solidarité et de proximité, tout en stabilisant l’endettement par un recours à l’emprunt maîtrisé.
Cet effort m’apparaît d’autant plus nécessaire que les collectivités sont au cœur du système économique du pays. En les mettant sous l’éteignoir, comme la droite se plait à le faire depuis 2002, on se prive d’un puissant levier qui, en temps de crise, peut s’avérer décisif, en répondant, au plus près, aux attentes citoyennes. En témoignent les multiples plans de relance menés ici ou là par des municipalités socialistes.
Dans le même temps, les recettes fiscales sont en chute libre : plafonnement de la taxe professionnelle, avant sa mise à mort, en 2010, sans mesure de substitution sérieuse, diminution du PIB et des dotations de l’État dans un contexte marqué par une forte récession. Nous en mesurons chaque jour les effets à Chevilly-Larue où nous nous efforçons, bon gré mal gré, de contenir la progression des impôts à hauteur de 1,8 %, tout en limitant le recours à l’emprunt. Un moindre mal pour conforter les services publics, sérieusement écornés par l’État UMP, et renforcer l’emploi et le pouvoir d’achat des Chevillais, touchés de plein fouet par la crise.
Un mot pour finir sur les conclusions du Comité Balladur. Je reste convaincu, pour ma part, que le Grand Soir annoncé poursuit un seul et même dessein : modifier le mode de scrutin régional pour reprendre la main des territoires majoritairement acquis au PS et à la gauche. La volonté réformatrice du chef de l’État est en réalité l’ambition d’un camp qui souhaite éliminer tous les contre-pouvoirs dans notre pays. Alors, disons-le clairement : oui à la réforme territoriale, non à des manœuvres politiciennes ! C’est pourquoi nous avons besoin, à Chevilly-Larue, comme partout ailleurs, d’un Parti socialiste fort et d’une gauche combative et réactive ».
Bruno Tranchant
Maire adjoint en charge de la Communication et de l’Intercommunalité
Accueil du site |
Contact |
Plan du site |
Espace privé |
Statistiques |
visites : 338006
fr Les élus NOS INTERVENTIONS LORS DES CONSEILS MUNICIPAUX ?