Tribune groupe PS et apparentés - Journal municipal - Mars 2010
Violences scolaires : combattre le mal à la racine
vendredi 19 février 2010 par B.TRANCHANT
Le constat est alarmant, et pourtant… La violence scolaire occupe une nouvelle fois la UNE de l’actualité. Et, c’est notre département qui en fait aujourd’hui les frais. Dernièrement, c’est à Thiais qu’une agression a été perpétrée contre un élève. Ce nouvel incident grave, le troisième dans un établissement du Val-de-Marne depuis le début de l’année, intervient après la mort d’un autre élève, le 8 janvier, au Kremlin-Bicêtre, et l’agression survenue le 2 février, au Lycée Adolphe Chérioux, à Vitry. À croire que l’affichage de mesures spectaculaires et sécuritaires, combiné aux promesses de sanctuarisation du gouvernement, ne produisent décidément pas le moindre effet.
Il faut d’abord traiter la violence là où elle naît, se développe, prospère. Entendre, une bonne fois pour toutes, les équipes éducatives qui exigent des moyens pour remplir leurs missions, assurer un suivi attentif des élèves les plus en difficulté, lutter contre le décrochage scolaire et prévenir les comportements déviants. Ce n’est certes pas en supprimant des postes d’enseignants, de surveillants, de psychologues, d’infirmières ou d’éducateurs que le problème sera réglé. Seule la présence adulte, auprès des jeunes, peut contribuer valablement à la réussite éducative.
À Chevilly-Larue, comme partout ailleurs, c’est le même malaise, les mêmes revendications qui prédominent. Une question se pose alors : comment préparer l’avenir de nos enfants quand on prend la décision de ne plus remplacer les enseignants absents, qu’on ne forme plus les personnels ? Certainement pas, en tout cas, en refusant de traiter les racines du problème. Affaire de culture, sans doute…
Bruno Tranchant