Éducation… la politique du pire !
dimanche 25 mai 2008
Les récentes déclarations du chef de l’État sur le mouvement social des enseignants, fonctionnaires et autres lycéens n’ont, une nouvelle fois, eu pour seul effet que d’échauffer les esprits. Et montré la volonté de l’Élysée de diviser un peu plus encore les Français, en créant les conditions d’un détestable conflit entre personnels éducatifs et parents d’élèves. Manière, pour Sarkozy et ses ouailles, de restaurer une autorité quelque peu défaillante et de se sortir du discrédit dans lequel ils se sont enlisés. Fut-ce au prix d’un conflit dont le pays se serait bien passé…
Les difficultés rencontrées par l’Éducation nationale méritaient pourtant un tout autre traitement que cette fuite en avant démagogique et irresponsable. D’autant que la rentrée sera synonyme, pour tous, de coupes drastiques dans les effectifs. Avec, à la clé, la suppression de 11 200 postes et la perspective, peu enthousiasmante, de classes surchargées. Dans le département comme partout ailleurs !
Les évènements survenus récemment au sein du groupe scolaire Paul Bert sont à cet égard particulièrement éloquents. Et lourds de signification. Ils prouvent qu’à force de volonté et de pugnacité, la décision de fermeture d’une classe n’est jamais totalement acquise. Nous ne pouvons que nous en féliciter. Ils démontrent, surtout, qu’il incombe plus que jamais aux autorités de ce pays d’élever les qualifications de la population et d’offrir aux jeunes une formation digne de ce nom, leur assurant un véritable avenir professionnel, social et citoyen.
Pour ce faire, nous avons besoin d’un service public doté de moyens suffisants et intelligemment répartis. Tout le contraire, en somme, de ce que nous concocte un gouvernement aux abois dont la politique constitue, n’en doutons pas, un véritable danger pour nos établissements scolaires !