Tribune groupe "PS et apparentés" - Journal municipal - Septembre 2010
Sécurité : agir sur le long terme
lundi 30 août 2010
À droite, le terreau sécuritaire nourrit inlassablement le débat. Non plus seulement pour disqualifier l’action conduite par le gouvernement Jospin entre 1997 et 2002, mais aussi, et surtout, pour masquer les échecs répétés d’une politique désastreuse, à tous égards. L’inefficacité, l’iniquité, la fébrilité, voire même la vulgarité sont décidément le lot commun d’un chef de l’État aux abois.
La montée déjà ancienne des actes délictueux appelle la mise en œuvre de mesures volontaires telles qu’une meilleure répartition des forces de l’ordre, de part et d’autre du territoire, le renforcement des effectifs policiers, dès lors que la situation l’exige, ou bien encore le retour de la police de proximité dont la seule présence ne manquerait pas de conforter la population chevillaise. Tout cela, bien entendu, doit être traité en tenant compte de la crise économique et sociale qui peut conduire, dans certains cas, à la radicalisation de la délinquance dont l’origine se trouve dans une économie souterraine liée au trafic de drogue et d’armes, et à la recherche de l’argent facile.
Mais, soyons clairs : les problèmes de sécurité et de tranquillité publique ne sauraient se résumer à de simples mesures « gadget » auxquelles nous opposons une logique de moyens inscrite dans la durée. Qu’on le veuille ou non, la solution transite par une présence humaine renforcée, en particulier dans nos écoles et les services publics de l’emploi. C’est l’essence même du combat mené par les socialistes rassemblés qui demeurent les ardents défenseurs de l’insertion et de la formation professionnelle, érigées en priorité nationale.
Bruno Tranchant
Maire adjoint en charge de l’Intercommunalité