Vivre à Chevilly avec le SMIC
mardi 17 février 2009
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Mercredi 21 janvier 2009, 15 heures : j’ai rendez-vous avec Mme H…, mère
célibataire de deux enfants. Elle habite aux Sorbiers, rencontre des difficultés pour régler les droits d’inscription de son fils à la faculté qui s’élèvent à 350 €. C’est une femme qui a la quarantaine. Élégante, elle s’exprime avec habileté. Je veux en savoir plus. Je lui demande ce qu’elle fait. Est-elle au chômage, au RMI ? La réponse fuse : « Je travaille depuis plus de 20 ans dans un grand magasin, au Centre commercial Belle Epine, et j’ai toujours gagné le SMIC. Actuellement, je perçois 1 200 € par mois avec l’ancienneté. J’ai deux enfants qui travaillent très bien à l’école. L’aîné est à la fac de droit, la benjamine prépare son bac. Ils n’ont jamais traîné dans la rue, j’ai toujours été là pour les encadrer. Lorsque j’ai payé le loyer, les charges, l’alimentation, les assurances, le téléphone, il ne me reste plus rien. Pourtant, j’ai toujours travaillé. Je ne vais jamais au restaurant, ni au cinéma, ni même en vacances. Mon salaire ne
me sert guère qu’à payer mes charges. Et encore, je suis à découvert tous les mois ».
Pendant notre entretien, je me demande ce qu’il est possible de faire pour combattre de telles situations. Bien sûr, la municipalité dispense des aides d’urgence dans certains cas extrêmes, mais après ? Alors, je pense que chacun d’entre-nous peut œuvrer pour changer le cour des choses, en étant citoyen à part entière, en disant non à la baisse du pouvoir d’achat, aux fermetures d’écoles, à un système de santé à deux vitesses, aux licenciements, aux délocalisations. Pour cela, il faut se mobiliser pour se faire entendre. Seule l’action pourra nous sortir de ce marasme.
Hermine RIGAUD
Maire adjointe en charge de l’Action sociale et des solidarités
Les moyens d’en sortir…
À l’occasion du Conseil municipal du 16 décembre dernier, les élus du groupe du Parti socialiste et apparentés ont associé leurs voix à celles des autres formations politiques pour acter le principe d’un Comité consultatif "Pauvreté-Solidarité". Ce, afin de conforter la présence des autorités locales auprès des publics fragiles, en échangeant des savoir-faire avec les associations de proximité. Et encourager les représentants des quartiers à unir leurs efforts, au plus près des acteurs concernés. Objectif : renforcer la lutte engagée par l’Exécutif contre la grande pauvreté et le surendettement. En ciblant, tout particulièrement, ces personnes qui ne se manifestent pas en mairie ou auprès des organismes sociaux.
B.T.
fr Les élus Nos actions à vos côtés ?