ps chevilly larue

Entre réciprocité et échange

lundi 21 décembre 2009


Périmé, le socialisme ? Allons donc ! S’il ne peut prétendre avoir le monopole de la gauche, un retour aux sources s’impose. Nul doute qu’il fut, en termes de doctrine et de stratégie politique, l’œuvre de Jaurès, pour l’essentiel. Lequel n’a eu de cesse de lutter contre ses éléments les plus radicaux - à commencer par Jules Guesde - en le rattachant à l’idéal républicain et laïc. Le député de Carmaux a su, mieux que quiconque, pointer les effets pervers du capitalisme dans les pas de Saint-Simon, Fourier, Leroux ou Benoît Malon. Ce qui fait la singularité de cette pensée si particulière, c’est le refus de réduire l’homme à un animal économique et de réhabiliter un certain « idéalisme historique ». Au matérialisme marxiste, les socialistes opposent très tôt une vision résolument solidaire, fondée sur la démocratie participative et l’idéalisme associatif que l’auteur met parfaitement en relief. Avec, pour unique credo, la passion de l’égalité, l’émancipation de l’individu, la réciprocité et l’échange. Ce qui suffit sans doute à expliquer la pérennité d’un mouvement politique en plein renouvellement.

Philippe Chanial, La délicate essence du socialisme. L’association, l’individu et la République, éditions Le Bord de l’Eau, 2009, 289 pages, 22 €

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