Bouclier fiscal, taxe carbone, suppression de la pub sur les chaînes publiques…
mardi 27 avril 2010 par B.TRANCHANT
Bouclier fiscal, taxe carbone, suppression de la pub sur les chaînes publiques… Le gouvernement et la majorité ont longtemps fait la sourde oreille face aux injonctions répétées des parlementaires socialistes. À commencer par le bouclier fiscal, « inefficace économiquement, injuste socialement et coûteux pour nos finances publiques ». Depuis son lancement, en 2007, le groupe SRC ne s’est pas privé de pointer les limites d’un dispositif qui a profité, en 2009, aux quelque 16 350 contribuables les plus fortunés du pays. À l’heure où le chômage explose, que la précarité augmente et que le pouvoir d’achat des ménages est en berne, le maintien de cette mesure apparaît donc comme une provocation insupportable. Après la déculottée des régionales, plusieurs députés UMP commencent toutefois à ouvrir les yeux. « Il était temps », ironisent les élus socialistes qui ne se privent pas, par ailleurs, d’adresser une salve au Chef de l’État après la suspension de la taxe carbone… « Faire payer les ménages et non les entreprises est une rupture manifeste d’égalité, inacceptable sur le plan social », estiment-ils. En censurant cette mesure, le Conseil Constitutionnel jette un voile sur les ambitions écologiques du gouvernement.
Le constat vaut également pour la suppression de la pub sur les chaînes publiques après 20 heures. Soit, 450 millions d’euros de pertes occasionnées par une décision qui profite à plein aux chaînes privées. Changement de cap, le 7 avril, après le rétropédalage opéré par le Président du groupe UMP, Jean-François Copé, qui a émis le souhait de revenir sur une mesure dont le coût supplémentaire est estimé à 200 millions d’euros. Ce revirement rend une nouvelle fois compte de la cacophonie qui règne à droite, au même titre que la privatisation de la régie publicitaire engagée par France Télévision. 70 % du capital doivent aller dans la poche de Stéphane Courbit, déjà propriétaire d’une société de production audiovisuelle. Ce coup fourré a aussitôt été dénoncé par les socialistes qui ont aussitôt condamné les cadeaux faits aux « amis du Fouquet’s » et le risque évident de conflit d’intérêts que génère cette bien triste affaire. Après avoir longtemps fait la sourde oreille, la majorité s’est trouvée subitement embarrassée par les propos d’un Frédéric Mitterrand qui s’en est tardivement et maladroitement aperçu. Encore un effort et le gouvernement finira par se plier aux arguments déployés par le groupe SRC.
Bruno Tranchant
Le constat vaut également pour la suppression de la pub sur les chaînes publiques après 20 heures. Soit, 450 millions d’euros de pertes occasionnées par une décision qui profite à plein aux chaînes privées. Changement de cap, le 7 avril, après le rétropédalage opéré par le Président du groupe UMP, Jean-François Copé, qui a émis le souhait de revenir sur une mesure dont le coût supplémentaire est estimé à 200 millions d’euros. Ce revirement rend une nouvelle fois compte de la cacophonie qui règne à droite, au même titre que la privatisation de la régie publicitaire engagée par France Télévision. 70 % du capital doivent aller dans la poche de Stéphane Courbit, déjà propriétaire d’une société de production audiovisuelle. Ce coup fourré a aussitôt été dénoncé par les socialistes qui ont aussitôt condamné les cadeaux faits aux « amis du Fouquet’s » et le risque évident de conflit d’intérêts que génère cette bien triste affaire. Après avoir longtemps fait la sourde oreille, la majorité s’est trouvée subitement embarrassée par les propos d’un Frédéric Mitterrand qui s’en est tardivement et maladroitement aperçu. Encore un effort et le gouvernement finira par se plier aux arguments déployés par le groupe SRC.
Bruno Tranchant