Les élus, fers de lance de l’insertion
vendredi 10 avril 2009 par B.TRANCHANT
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Secteur automobile, bâtiment, travaux publics… Des pans entiers de notre économie sont touchés par la crise. Au point que les élus se voient contraints d’actionner les leviers dont ils disposent pour combattre les effets de la récession et promouvoir des actions volontaristes. Au regard de l’emploi, les enjeux sont majeurs : l’investissement local représente ainsi le maintien direct ou indirect de 850 000 postes répartis entre la construction, les services et l’industrie. Sans compter que 300 000 acteurs du BTP dépendent, peu ou prou, de leur capacité d’intervention.
Volontarisme
Forte de ce constat, Ségolène Royal a réuni, fin janvier, une Conférence sociale régionale pour l’emploi, en présence de représentants de l’État, d’élus, de salariés et d’organisations syndicales. Histoire d’évaluer les répercussions de la crise et de favoriser par-dessus tout le maintien de l’activité en Poitou-Charentes.
Cette Conférence a démarré par la mise en œuvre, en 2009, d’un Plan régional visant à soutenir l’investissement, dégager des moyens de financements nouveaux pour les entreprises, agir pour l’emploi et la formation et venir en aide aux salariés et licenciés. Avec l’ambition de pérenniser la sécurité financière des établissements les plus fragiles et de soutenir, au plus près, les organismes créateurs d’emplois.
Plusieurs mesures ont été engagées à cet effet : soutien à l’activité, avec 83 millions d’euros d’investissements régionaux et 50 millions affectés au financement des entreprises, création de 4 700 stages de formation et de 300 postes, aide à la mise en place de véhicules à un euro par jour, en direction des employés et des stagiaires issus de la formation professionnelle, renforcement du dialogue social et soutien accordé aux salariés, via les comités d’entreprise des sites en difficulté, coup de pouce aux filières innovantes qui ont pris le parti de doper la croissance verte pour créer des emplois.
Espoir
Les municipalités se dépensent, elles aussi, sans compter. À Tourcoing, Michel-François Delannoy et son équipe ont créé ainsi un forum permanent des solidarités, en mettant autour de la table responsables associatifs, humanitaires et organisations syndicales. Et ce, afin de mettre en perspective les outils existants. Il s’agit surtout de soutenir un pan entier de la population qui se retrouve subitement sur la brèche, en anticipant sur les retombées prévisibles de la crise.
De son côté, le Conseil général du territoire de Belfort a créé un Contrat départemental d’accès à l’emploi (CDAE), pour favoriser l’intégration des allocataires du RMI. Initié en 2005, cet outil sert d’interface entre l’économique et le social, avec plusieurs objectifs à la clé : agir sur l’insertion et favoriser le retour à l’emploi durable des acteurs les plus en difficulté, répondre aux offres non satisfaites et former les publics les plus fragiles aux besoins de l’entreprise. De quoi redonner espoir à ceux qui en ont le plus besoin.
Bruno Tranchant
Rennes dope son tissu économique
12 millions de plus alloués à la section « investissement », dans le cadre du budget 2009. La ville de Rennes assume pleinement sa volonté de soutenir au plus près le tissu économique local. Prévus initialement à hauteur de 74 millions lors du débat d’orientation budgétaire, en janvier, ce sont finalement 86 M€ qui seront ainsi injectés par la collectivité. Des deniers supplémentaires qui ne seront pas de trop pour donner un sérieux coup d’accélérateur à des opérations d’ordre sociales, sportives, culturelles ou éducatives menées dans les quartiers - nouveaux équipements, réhabilitation-rénovation… -, en complément de chantiers d’envergure en cours d’élaboration. En investissant ainsi massivement, Daniel Delaveau et son équipe affirment leur volonté de soutenir, coûte que coûte, les entreprises de proximité et l’emploi.
B.T.
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