Des écorégions de plus en plus performantes
lundi 21 décembre 2009 par B.TRANCHANT
Les exécutifs pilotés par les socialistes n’ont pas attendu les accords internationaux pour engager la mutation écologique des régions françaises. Explications.
L’ancrage écologique des élus socialistes n’est décidément plus sujet à caution. Pas plus, d’ailleurs, que leur volonté d’inscrire le « social » au cœur de leurs priorités. Réunis à Tours, le 12 décembre dernier, dans le cadre d’une Convention nationale destinée à ratifier les listes pour les régionales, les édiles ont une nouvelle fois réaffirmé leur engagement en faveur de la « social-écologie ».
Ambitieux et réaliste, le contrat dévoilé pour l’occasion, fait état des engagements de nos régions pour Copenhague. Avec des objectifs précis à la clé qui vont bien au-delà des exigences nationales, européennes ou mondiales. « Nous n’avons pas attendu le Grenelle de l’environnement pour engager des mesures significatives », fait valoir Martine Aubry. Partout, nos régions ont pris un temps d’avance en répondant aux exigences du développement durable », argue-t-elle, avant d’égrener une série de mesures visant à réduire de 20 % nos émissions de gaz à effet de serre, d’ici 2016, pour atteindre 30 %, en 2020, sur les activités dépendant des exécutifs pilotés par des socialistes.
Exigences
Le projet prévoit ainsi l’insertion, dans tous les marchés publics, d’une clause de responsabilité sociale et environnementale (RSE) imposant le respect des critères ISO 26000 qui fixent les exigences les plus élevées dans les domaines sociaux et environnementaux. Autres nouveautés : la généralisation de l’éco-conditionnalité des aides aux entreprises, afin de soutenir les établissements qui ont pris des engagements précis en termes de mutation écologique du bâti et de l’appareil de production, la mobilisation de 20 % des dépenses régionales au profit de la recherche et de l’innovation à la mutation écologique des industries et autres entreprises locales…
Deuxième angle d’attaque, les transports et l’énergie, en doublant les investissements alloués aux énergies propres, circuits et autres réseaux de distribution des énergies renouvelables. « Nous entendons également plafonner le coût des abonnements domicile-travail avec un objectif de 1 € par trajet, précise Jean-Jack Queyranne, patron du Conseil régional de Rhône-Alpes. À cela, nous ajoutons l’investissement sur le matériel, les gares et les services, à hauteur de 15 milliards d’euros, pour les six prochaines années. Nous sommes aussi disposés à faire progresser de 50 % le nombre de passagers du TER qui constitue un véritable bonus écologique ».
Conversion
Les régions s’engagent enfin à réduire les gaz à effets de serre, d’ici 2016, en dépassant les engagements fixés par l’Union européenne. « Il nous faut conjuguer écologie, économie, social et culture, affirme l’ex-ministre. On ne peut, en effet, obéir à un principe unique ».
Aucun secteur ne sera laissé à l’écart. Tous les programmes immobiliers soutenus par les régions viseront ainsi la très haute qualité énergétique (THPE) et/ou le bâti basse consommation (BBC), tandis que 20 % du budget logement devra être consacré à la conversion écologique des bâtiments, par l’isolation et l’usage d’énergies renouvelables. Côté agriculture, les ambitions ont elles aussi été revues à la hausse. Protection des sols et des eaux, soutien aux filières courtes, AMAP… Le développement durable devra être la norme d’ici 2020, avec 20 % de production bio servis, notamment, dans les lycées et établissements d’enseignement et de formation placés sous la tutelle des régions. Décidément, le changement est en marche !
Bruno Tranchant
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