Accueil du site > Actualités et manifestations > Actualité politique > UNIVERSITÉ D’ÉTÉ À LA ROCHELLE
RENCONTRE AVEC… Michel Vauzelle, président du Conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur
Une charte pour défendre notre modèle républicain
mardi 1er septembre 2009 par B.TRANCHANT
Michel Vauzelle, président du Conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur, revient sur la charte des services publics dont il est l’initiateur.
Vous êtes l’initiateur de la pétition des services publics. De quoi s’agit-il ?
Le gouvernement démolit peu à peu l’expression de la volonté républicaine qui puise ses fondements dans la défense de l’égalité en matière de santé publique, d’éducation, de laïcité, de transports ou de services postaux… Or, la Révision générale des politiques publiques (RGPP), engagée par l’actuelle majorité, se solde par une réduction drastique du nombre de fonctionnaires et une atteinte aux services publics, en sus de la privatisation de l’État et de la marchandisation de la culture.
Dans ces conditions, la gauche est résolue à défendre les idéaux qui fondent le corps même de nos institutions : droits de l’Homme, libertés, égalité et solidarité. Voilà pourquoi il était indispensable d’inscrire dans le marbre une Charte des services publics.
Quelles seront les modalités de mise en œuvre de cette charte ?
L’article 11 de la Constitution, adopté en 2008 par le Parlement, permet de lancer un référendum d’initiative populaire. Cette procédure permet à un groupe de citoyens d’obtenir, par pétition, l’organisation d’un vote au Parlement ou un référendum sur un projet de loi, une révision constitutionnelle, une demande d’abrogation de loi. Les Français pourront ainsi apporter leur quitus au projet, avant que le chef de l’État ne soumette à référendum la Charte des services publics.
Près de 250 parlementaires ont d’ores et déjà signé la pétition, suivis dans leur élan par 400 000 citoyens. Il nous faut impérativement atteindre les 4 millions de signatures pour contraindre l’Élysée à plier.
Quelles suites entendez-vous donner à cette initiative ?
La campagne des régionales va nous permettre de diffuser assez largement cette pétition, à un moment où le Parlement européen et la Commission ont fixé le cap à droite. Pour cela, il nous faudra nous livrer à un effort pédagogique sans précédent. Nous allons nous y employer !
Propos recueillis par Bruno Tranchant