« Une véritable révolution politique se prépare »

Quels enseignements tirez-vous de l’atelier consacré aux nouvelles pratiques militantes et aux primaires ?
Un grand enthousiasme, une ferveur et beaucoup de curiosité. Les outils sont désormais sur la table et il nous faut en discuter avec les militants. À présent, le débat doit se tenir au sein des conseils fédéraux. Je suis d’ailleurs prêt à entamer une tournée dans les fédérations pour discuter avec élus et militants. C’est une véritable révolution politique qui se prépare.

Les modèles de primaires à l’américaine et à l’italienne sont-ils transposables en France ?
Pas en l’état, dans la mesure où nous n’avons pas la même culture. Les Américains se livrent ainsi à une pratique de primaires ouvertes ou fermées désormais bien rodée, au gré des états. Ils peuvent donc aisément mesurer les différences qui apparaissent ici ou là. En Grèce ou au Chili, ce système a très bien fonctionné, en Italie beaucoup moins. Nous devons donc tirer des enseignements utiles de ces expériences contrastées.

En quoi les primaires permettront-elles d’associer les Français au projet ?
Il ne faut pas opposer les primaires au projet. Les candidats porteront le projet, en l’incarnant. Ils rassembleront les autres candidats au fur et à mesure de la désignation. Les Français, les mouvements sociaux, les associations, les réseaux d’action devront s’emparer de la Primaire, en intervenant et en soutenant leurs candidats. Le changement est en marche.