ps chevilly larue
Argumentaire sur l’identité nationale

Cette France que nous aimons

vendredi 8 janvier 2010 par B.TRANCHANT


- Le débat initié par le chef de l’État sur « l’identité nationale », très clivant dans l’histoire et l’espace politique français, a pour objectif de faire diversion, à quelques semaines des élections régionales, et de séduire un électorat supposément patriotique. Son ambition est d’apparaître comme le « propriétaire » de l’idée nationale, à l’exclusion des autres forces politiques qu’il se plait à pointer du doigt.

- Le terme d’« identité nationale » prête à suspicion, parce qu’il renvoi au thème de l’immigration, du fait même du douteux ministère qui organise les débats. Le risque pris sciemment par Sarkozy et Besson est d’attiser les inquiétudes et de figer une représentation de la nation pour faire de « l’Autre » un bouc émissaire.

- Il nous faut donc insister sur le décalage entre la parole d’un président qui n’a que l’identité nationale à la bouche, et la réalité de sa pratique du pouvoir. Laquelle se solde, jour après jour, par une grave remise en cause du socle de la République : laïcité, universalisme, humanisme, solidarité, droits et libertés, principe d’égalité…

- Être français, c’est unir indissolublement trois dimensions : celle de la reconnaissance juridique, d’abord, qui nous conduit à définir notre propre politique de l’immigration ; celle du sentiment national, ensuite, fondée sur les valeurs qui nous sont communes et la manière de leur donner corps ; celle de la citoyenneté républicaine, enfin, avec son lot de droits et de devoirs.

- C’est cela qu’il nous faut répéter pour définir les contours d’un projet national qui puisse être un facteur de progrès dans l’Europe et le monde d’aujourd’hui. Le Parti socialiste soutient d’ailleurs l’appel du Collectif pour la suppression du ministère de l’Identité nationale. Fidèles à notre histoire, nous partageons sa volonté de « réaffirmer les idéaux universalistes qui sont au fondement de notre République ». Rappelons-nous de ce qu’écrivait Jean Jaurès dans l’Armée Nouvelle, en 1910 : « Le socialisme ne se sert de la patrie elle-même que pour la transformer et pour l’agrandir ».

B.T.

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