ps chevilly larue

L’emploi, priorité à gauche !

lundi 19 octobre 2009 par B.TRANCHANT

Retour sur les échanges consacrés au travail et à l’emploi, sous l’autorité d’Alain Vidalies, Secrétaire national en charge de ces questions et député des Landes.

Discuter du fond, rien que du fond. Lieu emblématique du mouvement ouvrier, La Bellevilloise est devenue, l’espace d’un après-midi, la maison commune de la gauche pour débattre à bâtons rompus des questions de l’emploi. Autour de la table, des représentants du PRG, du PCF des Verts et du MRC, réunis sous la férule d’Alain Vidalies. « Le rapport au travail est aujourd’hui vécu comme un traumatisme, résume le Secrétaire national en charge du Travail et de l’Emploi. D’une situation de moyens, on est passé à une obligation de résultats ». Et d’insister sur la nécessité de créer un pôle public visant à assurer la pérennité des contrats et la sécurisation des parcours professionnels. « Ce champ de réflexion doit être partagé avec nos partenaires », affirme le député des Landes. Acquiescement de Patrick Quinquenton (MRC) qui attend de l’opposition des propositions phares, avant d’appeler à la mise en œuvre d’une politique européenne de l’emploi et d’un « protectionnisme raisonnable contre la concurrence déloyale ». Son credo : sortir de l’obligation de résultat, étrangère au statut de salariat.

Inégalités

« Ce débat se situe en-dehors des combinaisons politiques habituelles », se félicite Pierre Laurent (PCF). La crise et ses conséquences dramatiques sur la hausse du chômage (+ 25 % en un an !) se solde par une explosion des inégalités, amplifiée par les méfaits de la politique gouvernementale. « Quel type de croissance voulons-nous ? Comment est-il possible de s’attaquer sérieusement au chômage ? En favorisant la création d’emplois à vocation sociale et écologique ! », affirme-t-il. Et de réclamer une politique industrielle ambitieuse, propice à l’émergence de nouvelles filières. « Ayons l’audace de parier sur la qualité du travail, en faisant du contrat à durée indéterminée la norme », renchérit Pierre Laurent. Il nous faut sortir des politiques d’exonération de cotisation sociale, en revoyant à la hausse salaires et SMIC ». Parier sur l’emploi, la rémunération, la qualification. Tous s’accordent pour réclamer la remise à plat de la fiscalité des entreprises. « Il nous faut porter le débat sur la décroissance, suggère Jean-Vincent Placé, représentant des Verts. « Le partage des revenus est essentiel, avec une Europe forte portée vers la régulation. Soyons volontaristes et ambitieux, sans rien céder sur le fond ». Le fond, c’est assumer un « vrai discours de gauche sur l’impôt » et investir sans plus tarder sur les nouveaux métiers écologiques. Quant à la taxe carbone, elle doit être redistributive, au profit des plus démunis.

Suggestions

« L’essentiel, c’est le projet », veut croire Roger-Gérard Schwartzenberg (PRG), partisan de la mise en œuvre d’un deuxième plan de relance d’ici janvier, en misant sur la consommation. Il estime également nécessaire de moduler l’impôt sur les bénéfices sur le comportement des entreprises à l’égard de leurs salariés. « Celles qui augmenteront leurs effectifs verront ainsi leur taux d’imposition revu à la baisse », prévient-il.
Autres pistes évoquées : l’arrêt immédiat des suppressions de postes dans la fonction publique - 40 700 acteurs sont passés à la trappe sous l’ère Sarkozy, soit deux fois plus que sous Raffarin et Villepin ! -, de nouvelles garanties pour les salariés, la relance des emplois-jeunes, la création d’une allocation d’autonomie pour les étudiants, une meilleure coordination des plans de relance européens, ou bien encore l’élaboration d’un code international de protection sociale et de l’emploi. Le débat ne fait que commencer.

Bruno Tranchant

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